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Il y a 80 ans, des bâtiments incendiés, des civils victimes des bombardements alliés dans Malville « empochée ».
La limite Est de la Poche de Saint-Nazaire traverse Malville du nord au sud et amène une présence renforcée des Allemands pour la défendre.
Les Alliés vont alors bombarder les secteurs où sont les soldats allemands, secteurs repérés par un avion de reconnaissance, appelé le coucou et qualifié d’oiseau de malheur.
Un témoin relate : « ce petit avion qui survolait la ligne de front semait la panique. Quand il faisait demi-tour, il fallait s’attendre ensuite à une rafale d’obus dans le secteur ».
Les Allemands craignaient aussi le passage de ce coucou.
Suite à une fouille du château de Bellaly, ils découvrent un lot de drapeaux américains et anglais. Ils soupçonnent la famille LE QUEN D’ENTREMEUSE, propriétaire du château, de faire des signes aux équipages de ce coucou et, par représailles, ils incendient la partie
centrale du château dans la nuit du 3 au 4 octobre 1944.
Le 7 octobre 1944, Alphonsine LELOUP, épouse LEBLOND, est mortellement blessée alors qu’elle étendait une lessive dans le jardin de sa maison au bourg suite à un bombardement des alliés.
Lundi 13 novembre, un obus tombe dans la maison de Pierre LEMARIÉ à la Bourdinière et le tue ainsi que sa belle-mère Marie BRIAND, veuve MÉTAYER, et sa belle-soeur, Françoise MÉTAYER.
Le 20 décembre 1944, le moulin de la Merlerie, lieu observatoire pour les Allemands, est
visé. Un éclat d’obus frappe Yvette FOURAGE, 20 ans, fille de la meunière, sur le seuil de sa maison voisine du moulin.
Au total, il y eut ainsi, au cours de la période où Malville était « empochée », 12 victimes
civiles malvilloises.
Les victimes militaires furent pour toute la période de 1939 à 1945 au nombre de six dont deux membres de la résistance, des forces FFI, tués lors de la période de la Poche de
Saint-Nazaire.