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Deux mois après le débarquement du 6 juin 1944, alors que Nantes est libérée le 12 août 1944, les Allemands se replient sur Saint-Nazaire, avec l’objectif de constituer une « poche de résistance ». Fin août 1944, cette « poche de Saint-Nazaire » a pour limite au nord le canal de Nantes à Brest et à l’est une ligne passant entre Fay-de-Bretagne et Malville, puis plus au sud entre Le Temple-de-Bretagne et Malville.
Malville va se trouver dès lors « empochée » jusqu’au 11 mai 1945. Pierre BRIAND, vivant au Chohonnais indique ainsi : « le 7 août, au moment du déjeuner, nous avons été surpris par des bruits de bottes : ce sont les Allemands. Ils se répartissent sur toute une ligne de défense.
Le P.C. allemand était à Kerlan. Les Allemands étaient à l’ouest du ruisseau du Mont Tiéber à hauteur du Bas Chohonnais et à l’Est de ce même ruisseau à partir de la Guaie ».
Marie G… vivant au village du Brisé raconte : « fin août, les soldats allemands se regroupent entre Fay-de-Bretagne et Malville le long du ruisseau du Cul du chien. Plus les jours passaient, plus ils étaient nombreux. Puis, un jour, à 10 heures du matin, les habitants sont priés de quitter les lieux avant 16 heures ».
Les Allemands craignent en effet une pénétration des troupes alliées par l’Est en s’appuyant sur une avancée des chars par les routes de Nantes à Savenay. Ils renforcent donc leur ligne de défense sur le territoire de Malville, réquisitionnant à cet effet les bâtiments, les maisons, et amenant de ce fait les habitants à les quitter.
Les documents municipaux font ainsi état le 25 août 1944 de déclarations d’abandon de domicile pour : Anne BRIAND et Eugène BRIAND au Chohonnais, de Jean Baptiste VIAUD, Louis CHEVALLIER et Aimé ROUINSARD également au Chohonnais, de Marie BOULERIE au Mont- Tiéber, de Julien CHEVALIER au Blordrais, d’Hélène BOISTUAUD à la Touche, de Jeanne GOURET aux Chalandières, de Marie BLOT à la Guaie.